Histoire & Patrimoine communal

Histoire communale

     Maurens vient du nom d’une personne, il est possible qu’un Wisigoth s’emparant d’une ferme “Maurasun” lui ait donné une allure germanique en substituant au suffixe “ac” cellui de “ingos” pour devenir “ens”.

     Scopont vient de l’Occitan “escolt” (pont) signifiant “guet du pont ou tour de guet du pont”.

     A l’origine de la commune actuelle il y avait deux seigneuries distinctes, celle de Maurens et celle d’Escaupons. Elles avaient respectivement comme paroisse d’Ancien Régime Notre-Dame et Saint-Jean. Ces deux communautés dépendaient du Consulat de Castres. La commune de Maurens-Scopont a été crée en 1790 par le réunion de ces communautés.

     L’église de la commune, Notre Dame de la Serre, fut construite en 1811. 

Patrimoine communal

Le château de Scopont

     Les premières mentions historiques du Château connue remontent à 1423, lorsque Bernard Adhemar, con-segneur de Maurens, lègue à son filleul, Bernard de Villeneuve, les terres de Maurens et d’Escaupons.
En 1540, les Astorg sont devenus seigneurs. Un château apparaît dans le dénombrement d’Antoine 1er qui possède  un “fief” à Scopont.

En 1575, le château est assiégé et pris par les catholiques après canonnade. Ses habitants se rendent.

     En 1610, Paul Dax héritier des Astorg, ce dernier, ruiné décide de vendre le château avec sa métairie, son moulin à eau et le pastellier ainsi que ses droits seigneuriaux à Antoine de Levis. Ce dernier, achète le domaine mais habitera à Montmaur et non à Scopont.

En 1620, Marguerite d’Astarac (veuve d’Antoine de Levis) se remarie avec Paul Dax, précédent seigneur de Scopont. A cette date, le château est bâti tout de pierre avec 3 grosses tours en cul de lampe et une autre tour écartée du dit château ayant servi de moulin et un de moulin à eau, d’une basse cour et de fossés.
En 1626, la famille Gloton créancier des héritiers d’Antoine de Levis achète le domaine.
Etienne Gloton entreprend quelques améliorations. Ce dernier, achète l’office de conseiller du roi à Toulouse et après plusieurs subrogations, le domaine change de mains et sera vendu à Pierre de Julien.
En 1633, Pierre de Julien est avocat à la chambre de l’Edit de Castres, puis conseiller du roi, il agrandit la terre et la seigneurie de Scopont. Il procède à de nombreuses réparations du château entre 1656 et 1658. Il y meurt accidentellement en 1659 par la chute d’une poutre du pont levis.
En 1674, Blanche de Falguerolles, son épouse remet l’héritage à leur fils Pierre II qui ne voulant pas abjurer sa foi protestante part au Pays-Bas et meurt à La Haye en 1737.

En 1726, Pierre Soubeiran, procureur au Parlement de Toulouse, rachète le domaine de Scopont, ce dernier est affermé. 

     En 1764, François d’Andrieu de Moncalvel achète le domaine de Scopont.
En 1785, Mr et MME de Castellane quittent Lavaur pour Toulouse et partagent leur temps entre leur hôtel et leur demeure de Scopont.
C’est l’époque d’une campagne importante de travaux. Agrément du château avec la disparition des bâtiments fermant la cour, façade principale et rampe d’escalier en fer forgé de la fin du XVIIIème siècle, stucs Rocaille du Grand Salon.
 
     En 1801, le marquis de Castellane est de retour à Toulouse après son émigration à la Révolution. Homme de goût, passionné d’histoire et de littérature, il se définit comme “un antiquaire novice”.
En 1807 , c’est la construction du pavillon néo-gothique. Avec l’accord de l’empereur en 1807 débute la construction de l’Église actuelle.
En 1841, la famille Bouscasse et leurs descendants sont propriétaires du domaine jusqu’en 1961. Mr André Peyrieux, Maire de la commune, vend le Domaine à la mutuelle de l’Électricité et Gaz d’Algérie.
En 1962, les colonies de vacances occupent les lieux jusqu’en 1975. Un arrêté préfectoral les oblige à la cessation d’activité.
En 1976,  le château de Scopont est acheté par l’actuel propriétaire, comprenant un parc arboré de 12,5 ha, une Orangerie, une ancienne scierie et un pavillon néo-gothique.

Pavillon néo-gothique

     Le pavillon néo-gothique du château de Scopont, d’époque romantique, est unique en France et est classé comme Monument Historique.

     Situé au sein du domaine du château, le pavillon a été conçu et réalisé par le marquis Joseph-Léonard de Castellan. Ce dernier, fut construit en l’honneur de son ancêtre le marquis Boniface de Castellane, troubadour à la cour de Charles d’Anjou.

     Les colonnes, décors romans et gothiques, mais aussi les chapiteaux du pavillon ont servi de source pour la reconstruction d’une partie du cloître des Jacobins de Toulouse dans les années 1960. La statue de la Sainte Femme, les sculptures, les tailloirs, les bas-reliefs, les frises, les épitaphes ont été confiées au musée des Augustins de Toulouse.

Le petit patrimoine communal